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Dans ma valise pour 4 jours à Saint-Petersbourg

Musée de l'Ermitage - city-trip Saint-Petersbourg Lau à la menthe

Mi-octobre, j’ai eu la chance de passer un court séjour à Saint-Pétersbourg. Une ville superbe qui vaut largement la peine d’être mise à l’honneur dans ce compte-rendu.

Ah, la Russie. Autant dire que, à part la vision de la Sibérie, de sa nature et de sa vie sauvage, ce n’est pas du tout un pays qui me fait rêver. Pas étonnant donc que la destination de Saint-Pétersbourg soit arrivée un peu par hasard dans mon planning de voyages de 2017. L’idée de départ, c’était Budapest. Comme j’y avais déjà été, la recherche s’est portée sur une autre destination de l’Est de l’Europe. Je me suis donc retrouvée un peu plus à l’Est que prévu, mais comme j’ai un très piètre sens de l’orientation, ça m’a semblé cohérent.

Musée de l'Ermitage - city-trip Saint-Petersbourg

Moi, dans mon nouvel escalier. J’ai fait installer un tapis rouge, c’est so chic.

Le pitch de ce city-trip ? Un duo de copines qui profitent d’un petit dépaysement automnal.

Au départ
On voit une offre vers Saint-Petersbourg sur Very Chic ou équivalent et on se dit “pourquoi pas !”. Ca, c’était un jeudi soir d’août. Le lendemain, je réservais les billets d’avion sur Brussels Airlines et le dimanche, ma binôme nous bookait un superbe appartement via airbnb. A ce moment-là, j’ai cru qu’on avait l’esprit tranquille jusqu’au moins mi-septembre.

(Mal)heureusement, au détour de quelques lectures sur des forums de voyage, Stéphanie m’a alerté qu’il nous fallait un visa pour la Russie. Et que, pour obtenir ce visa, il fallait réunir quelques documents. Là, ça me paraît un peu compliqué, mais comme les billets d’avion sont déjà réservés, impossible de faire marche arrière. Puis bon, c’est pas quelques formalités administratives qui vont nous arrêter, n’est-ce pas…

Et grand bien nous fasse, puisque ce séjour s’est avéré être génial. Le programme était serré : à peine 4 jours sur place (en réalité, 3 jours et demi) et énormément de choses à voir. Pour optimiser notre planning, on réserve en amont une guide francophone pour nous accompagner dans 4 lieux à visiter : le Palais Youssoupov et la Cathédrale Saint-Isaac samedi, ainsi que le musée russe et l’église Saint-Sauveur sur le Sang Versé dimanche. On garde donc le musée de l’Ermitage pour nous, et du temps pour flâner, manger, boire, shopper, etc.

Etape 1 : Arrivée en Russie et Musée de l’Ermitage

On commence d’abord par un réveil fort matinal où tout s’enchaîne sans avoir le temps de souffler. Entre le moment où je sors de mon lit et celui où je m’assieds dans l’avion, tout a été très vite. Mais non, on n’a pas raté l’avion ! #victoire

Après 3 heures de vol, nous voilà arrivées à Saint-Petersbourg. Entre le contrôle automatique du passeport avec une machine révolutionnaire à Bruxelles et le passage des guichets de douane en Russie, on entre dans un autre monde. Bon, ok, de prime abord, ils n’ont pas l’air hyper commodes ces russes, mais il faut leur laisser une chance. Le défi de ce week-end sera donc de faire sourire (voire rire) un soviète. 🙂

En bref…

Le programme de l’après-midi est assez clair : changer nos euros en roubles, manger, visiter l’Ermitage, prendre l’apéro, aller voir un ballet russe au théâtre Mikhailovsky puis re-manger. Tout ne s’est pas déroulé comme prévu, mais on retiendra de cette première journée que :

  1. On mange et on boit bien en Russie, ce qui est un grand soulagement gustatif ;
  2. Les russes ne sont définitivement pas super friendly de prime abord (mais on se rendra compte par la suite qu’il y a moyen de moyenner et de rigoler) ;
  3. Saint-Petersbourg, c’est quand même vachement grand. Et les distances sur la carte sont trompeuses. Il va falloir se préparer à marcher ;
  4. Il fait frrroid. Il fait vent. La mer n’est pas loin et on le sent : on s’accroche donc à son bonnet et à ses gants ;
  5. L’anglais n’est pas une langue très pratiquée (voire pas du tout). La communication en langue des signes semble donc s’imposer pour la suite du séjour.

 

Côté Ermitage, on a vu un mur Tinder, des costumes, des peintures, des sculptures et plein d’autres choses. C’était court, mais intense.

Côté théâtre Mikhailovsky, nous avons assisté à une représentation du ballet “La belle au bois dormant”. C’était mon premier ballet, j’ai beaucoup aimé : le cadre, les décors, les costumes, la musique. J’ai été assez étonnée du côté éclectique de la population présente à la représentation. Des gens sur leur 31, des touristes, des gens de classe moyenne, c’était un peu comme si toutes les couches de la population se retrouvaient là, pour profiter d’un moment de poésie. Et le bâtiment, tout simplement somptueux !

Côté manger/boire, ils ont des options végétariennes, mais comme la plupart des menus sont en russes et absolument pas traduits, il faut vraiment aimer vivre dangereusement. #unevegetariennedanslajungle

Et sinon, les roubles ne valent pas grand chose. On s’est donc retrouvées avec un très joli paquet de billets. Du coup, que fait-on quand on a plein de cash ? Ceci, bien évidemment : Money, money, money.

Rencontre avec notre guide et découvertes culturelles

Premier réveil à Saint-Petersbourg. Vendredi soir oblige, on a pu constater que les russes aiment faire la fête et sont particulièrement bruyants. La journée commence donc par un bon café à la George Clooney (supplément mousse de lait, c’est çaaaa qu’on veut !). Ensuite, la rencontre avec Gaïla – notre guide du week-end – et la visite de la Cathédrale Saint-Isaac ainsi que du Palais Youssoupov.

De prime abord, Gaïla est assez froide et peu souriante. “Venez ici”, “Attendez-moi là”, “Suivez-moi”, le ton est assez directif et ne donne pas envie de discuter. Mais, rassurons-nous, ce contact assez froid au demeurent ne durera pas plus de quelques heures… Gaïla a en fait un super sens de l’humour (en plus de maîtriser la langue française du bout des doigts et de bien connaître la Belgique).

Cathédrale Saint-Isaac et Palais Youssoupov

C’est joli, c’est coloré, son passé est plein de rebondissements est super intéressant. Gaïla nous raconte l’histoire de la Cathédrale en détails et les prouesses techniques de l’époque. Les couleurs sont superbes, mais ce n’est rien comparé à Saint-Sauveur sur le Sang Versé que nous visiterons le lendemain.

Entre la visite de la Cathédrale et celle du Palais, Gaïla nous confie qu’une de ses très bonnes amies vit en Belgique. A Corbais, plus précisément. Et qu’elle travaille à l’UCL à Louvain-la-Neuve. On réagi avec enthousiasme puisque, à peu de choses près, on est originaire de la même région. C’est le début de la bonne entente avec notre guide 🙂

Saint-Petersbourg guide francophone église saint isaac lau à la menthe

Gaïla et moi, dans le froid, sur un pont, en train de parler histoire de Russie.

La visite du Palais Youssoupov nous permet par contre d’en apprendre plus en détails sur la vie (et la mort !) de Raspoutine, sur l’histoire du prince Felix Youssoupov, etc. J’étais complètement fascinée par tout ce que Gaïla nous a raconté, parce que je n’y connaissais absolument rien. A part dans la chanson de Boney M, je n’avais jamais vraiment entendu parler de Raspoutine. Ma culture générale a de sacrées lacunes, certes. Mais je me documente et j’en apprends tous les jours !

Le Palais dispose de son propre théâtre. Il n’est pas très grand, mais il est relativement majestueux. Les autres pièces de la demeure sont tellement impressionnantes qu’on se demande comment la famille pouvait y vivre sans s’y perdre.

Après la visite du Palais, on laisse Gaïla derrière nous pour aller manger puis pour passer la suite de l’après-midi à flâner dans le centre. Visite du théâtre Marinsky, balade le long de la Néva (fleuve qui traverse Saint-Petersbourg), session photo avec le chimiste Dmitri Mendeleïev et son fameux tableau, premier trajet en métro (où l’achat d’un billet de transport s’avère délicat), pour finir par se poser et déguster des cocktails à base de vodka au Union Bar. La bonne adresse du jour, c’est le restaurant Duo Gastrobar qui était vraiment un régal, tant au niveau des plats que de la carte de vin.

Le Jour du Seigneur, direction le musée russe et l’église Saint-Sauveur

L’avantage des courts séjours, c’est que tout s’enchaîne tellement vite que tu n’as pas le temps de sentir la fatigue et le manque d’heures de sommeil. Le programme du dimanche est à nouveau intense avec la visite du musée russe et de l’Eglise Saint-Sauveur sur le Sang Versé, en compagnie de Gaïla dans un premier temps. Ensuite, mission shopping pour me trouver une veste militaire et une montre pour Stéphanie. On veut aussi aller de l’autre côté de la Néva voir ce qu’il s’y passe, boire un verre au Borodabar (traduction en français “bar à barbe”) (le bar fait pour moi, vu mon obsession pour les barbus) (et un bar de hipster, que demande le peuple Laurine) et manger/boire dans un chouette resto pour fêter la déjà “fin de séjour” (je suis tristesse).

Le musée russe est consacré aux beaux-arts du pays et vaut vraiment la peine d’une visite approfondie. Je pense que nous en avons appris beaucoup sur l’histoire russe, sur ses traditions, ses réalisations, son art, etc. Le cadre, en outre, n’est pas déplaisant : on se retrouve dans le palais Mikhailovsky (du même nom que le théâtre où nous avons assisté au balais, si vous suivez). Fort fort joli, ma foi. Cerise sur le gâteau : je parlais de mon amour pour les licornes à Gaïla en début de visite, laquelle me conseille absolument de lire “La dame à la licorne” de Tracy Chevalier. Et quelle ne fût pas la surprise de Gaïla de découvrir que la dernière oeuvre du Palais est une tapisserie qui représente la dame à la licorne. Elle a peut-être fait semblant d’être surprise, mais dans mon coeur, ce moment était purement magique.

Lady with a unicorn musée russe saint-Pétersbourg Lau à la menthe

Juste à côté du musée russe se trouve l’Eglise Saint-Sauveur sur le Sang Versé. L’église en elle-même est un peu le symbole de la ville, puisqu’elle est souvent représentée sur les guides touristiques et cartes postales. Impossible de passer à côté donc. Mais l’intérieur est assez époustouflant. Bien qu’absolument pas attirée par la religion sous quelque forme que ce soit, j’adore visiter les églises et je le fais toujours avec grand plaisir. Cette fois-ci, je dois bien admettre que j’avais le souffle coupé (sans exagérer) en entrant à l’intérieur, tellement j’ai trouvé ça beau. Des couleurs partout et des mosaïques, il ne m’en fallait pas plus pour tomber sous le charme ! Et avec les explications de Gaïla, tout prend beaucoup plus de sens.

Saint-Sauveur sur le Sang Versé église Saint-Petersbourg Lau à la menthe

“Mais comme c’est joli ici, dites donc. Ah, vous les russes !”

Pour ne pas être trop longue sur la suite de la journée, je tiens simplement à préciser que :

  1. Oui, on a trouvé ma veste militaire et le moment était collector. Rentrer dans une petite allée en retrait, avoir affaire à de très gentils russes qui vous parlent uniquement dans leur langue bien que vous leur ayez faire savoir que pour vous c’était “english” ou “français”, se faire comprendre en langue des signes… Mais la mission a été accomplie, non sans efforts. Ca doit être pour ça que je trouve que cette veste est juste méga géniale et beaucoup trop stylée.
  2. La pause thé était succulente. Nous avons profité du très joli cadre de l’Épicerie Elisseïev qui vaut vraiment le détour.
  3. Traverser la Néva à pied (sur un pont, donc), c’est beau, mais c’est vraiment vraiment froid. Heureusement, ça valait le coup car la vue de la ville est très belle depuis l’autre côté de la rive.
  4. Le Borodabar c’est vachement cool, bien que ce soit assez sombre (genre lumières tamisées quoi). Les cocktails sont super bons, mention spéciale à la créativité du barmen.

Dernier jour et retour en Belgique

Réveil lundi matin : c’est déjà la fin. On doit quitter le centre-ville à 11h30 maximum. On prévoit donc une rapide visite de la Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan et un peu de temps shopping pour ramener des souvenirs. Ce sera finalement un échec puisque notre carte de banque a été refusée, et comme nous avions dépensé toutes nos roubles durant le séjour… nous repartons bredouille.

La mission de la matinée aura tout de même été de trouver un bureau de poste, d’acheter des timbres pour l’Europe et de poster les fameuses cartes. Ca a été assez simple car j’ai montré les cartes postales, j’ai montré l’adresse (ouais parce que j’avais même écrit Belgique en russe) (merci Google Translate) et j’ai montré le nombre de timbres que je voulais acheter avec mes doigts. La guichetière m’a gentiment répondu en me montrant le montant de roubles affiché sur son écran. C’est quand même pas si compliqué de communiquer avec les russes, en fin de compte !

“C’était trop couuuuurt” qu’elles disent #selfie

Le trajet retour s’est très bien passé. On a bien entendu pu compter sur la SNCB pour tomber sur un train en retard, mais c’était raisonnable. Notre accompagnateur de train était d’excellente humeur. Etant donné ses origines italiennes, il a tenu à nous expliquer les origines de mots comme “mozzarella”, “arrabiata, “pesto”, etc. J’ai tout retenu.

Au final, c’était vraiment top ! Dépaysant comme tout, hyper intense, riche en découvertes (à tous niveaux), et surtout beaucoup trop court. Une chose est sure, il faudra y retourner dans 10 ans 🙂

Les bonnes adresses à retenir

Côté culture

  • Cathédrale Saint-Isaac
  • Eglise Saint-Sauveur sur le Sang Versé
  • Palais Youssoupov
  • Musée russe
  • Théâtre Mikhailovsky
  • Cathédrale de la Trinité (que nous n’avons malheureusement pas eu le temps de visiter)

Côté culinaire

  • Restaurant Duo Gastrobar
  • Rubinstein Café (restaurant)
  • Union Bar
  • Borodabar
  • Epicerie Elisseïev

Alors, prêt pour un séjour en Russie ?

Merci Stéphanie pour toutes les photos et pour ton excellente compagnie durant ce séjour.

Laurine

Passionnée de cuisine et accro aux découvertes culinaires, je prends du plaisir à partager mes recettes végétariennes et mes bonnes adresses food belges. Merci de me lire !

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